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“What is the point of college?” asked the New York Times’ Sunday Magazine recently. In the United States, the question of the value of investing in higher education stems from the steep price of attending college, particularly “for the average American household that doesn’t receive a lot of financial aid.”
The cost of higher education is a determining factor for university enrollment in Haiti as well. Here, annual fees hover between $2,000 and $3,000 for private universities, and $75 for public universities. While the price at public universities may seem affordable, it does not include room and board, food, books, and other expenses. Taking these costs into account adds up to a price tag that is prohibitively expensive to most Haitians. An added challenge is the fact that enrollment is limited to 1,000 students, while demand for registration is as high as 27,000 applicants per year. This means that even out of those able to afford attending university, many will not be able to do so in Haiti, because of lack of capacity. These two issues help explain why university enrollment in Haiti for youth 18-24 years old stands at less than 1%. While the benefits of higher education (such as increased opportunities for employment and higher incomes, to name just two) are well-known, only 1 in 100 young adults will attend university, and even then, there is a 60% chance he or she will drop out.
To help counter the brain drain cycle and retain the country’s professional class, one of our partners, HELP - the Haitian Education and Leadership Program - provides scholarships for higher education to young Haitians based on merit and need. HELP has grown steadily since 1997, from a single student to 172 students by September 2015. While HELP scholarships initially only covered tuition and books, the scholarship package has grown to include housing, a monthly stipend for food and transportation, student advising, computer access, English, computer literacy and leadership classes, an internship program, and career services. The MIF has partnered with HELP since 2011, helping to support 150 youth in pursuing higher education and career opportunities.
Last month, the MIF held an evaluation workshop for the HELP project in Port-au-Prince. The results so far are impressive. The employment rate is 98% for graduates of the HELP scholarship program vs. 50% in Haiti overall, with an annual salary of $15,000 vs. $810 on average. The university graduation rate is 84% for HELP students vs. 40% for all students, and, most importantly, 90% of HELP graduates are working in and contributing to Haiti, effectively countering the country’s dramatic brain drain. One of the reasons for such high local employment is the leadership training and internship program offered to the participating students.
The ripple effect
For all the debate around cost, the value (including through social and economic returns) of a college diploma isn’t contested. According to the New York Times, this is because “education exerts something of a multiplier effect; it transforms not only the lives of the educated but of those around them as well, changing generations of Haitians. Workers with more education are more productive, which makes companies more profitable and the overall economy grow faster: opportunities captured by young graduates allow them to assist a younger sibling to attend university or provide for other family members in need. There are also significant noneconomic benefits. Educated populations tend to be healthier, more stable and more engaged in their civic institutions and democratic debate.”
Paying it forward
How can we ensure that the results yielded will be sustainable? One initiative, introduced in 2011 through an IDB grant, is KOREM (Kontribisyon Regilye pou Edikasyon kap Miltiplye), through which HELP scholarship recipients commit themselves (legally and morally) to contribute 15% of their income to HELP for the first 9 years of their careers. This arrangement helps extend the benefits of higher education to other students. KOREM contributions are expected to fulfill one third of the scholarship costs. For the remaining two thirds, the program depends on social investments in Haiti or abroad to continue supporting HELP.
It is essential for the country to create a strong base of educated individuals dedicated to rebuilding and developing Haiti. We welcome your ideas and suggestions as we continue our work!
To find out more about the HELP program, see the video here
Toujours plus haut : inverser la fuite des cerveaux en Haïti
« Quel est le but de l’université ? » demandait le Sunday Magazine du New York Times récemment. Aux États-Unis, la question sur la valeur de l’investissement dans l’enseignement supérieur provient du prix élevé de fréquenter l’université, particulièrement pour le foyer moyen américain qui ne reçoit pas beaucoup d’aide financière.
Le coût de l’enseignement supérieur est un facteur déterminant pour les inscriptions à l’université en Haïti aussi. Ici, les frais annuels gravitent entre 2 000 $ et 3 000 $ pour les universités privées et 75 $ pour les universités publiques. Bien que le prix au public puisse paraître abordable, il n’inclut pas l’hébergement, la nourriture, les livres et autres dépenses. Prendre ces coûts en compte signifierait augmenter le prix à un niveau prohibitif pour la plupart des Haïtiens. Un autre défi est le fait que l’inscription est limitée à 1 000 étudiants, alors que les demandes d’inscriptions atteignent 27 000 candidats par année. Ceci signifie que même parmi ceux capables de payer pour l’université, un grand nombre n’en auront pas la possibilité à cause d’un manque de place. Ces deux problèmes expliquent pourquoi les inscriptions universitaires en Haïti pour les jeunes entre 18 et 24 ans équivalent moins de 1 %. Bien que les bénéfices de l’éducation supérieure sont reconnus (comme davantage d’opportunités de travail et un salaire plus élevé, pour n’en nommer que deux), seul 1 jeune adulte sur 100 ira à l’université, et même là, les chances qu’il ou elle abandonne sont de 60 %.
Pour aider à inverser le cycle de fuite des cerveaux et retenir la classe professionnelle du pays, un de nos partenaires, HELP — Haitian Education and Leadership Program – offre des bourses pour l’enseignement supérieur aux jeunes Haïtiens basées sur le mérite et le besoin. HELP a grandi petit à petit depuis 1997, d’un seul étudiant à 172 en septembre 2015. Les bourses HELP ne couvraient initialement que les cours et les livres ; elles incluent à présent l’hébergement, une allocation mensuelle pour la nourriture et le transport, un service de conseils pour les étudiants, l’accès à des ordinateurs, des cours d’anglais, un programme de stage et des services d’orientation. Le FOMIN a établi un partenariat avec HELP depuis 2011, aidant à soutenir 150 jeunes dans la poursuite de l’enseignement supérieur et des opportunités de carrière.
Le mois dernier, le FOMIN a tenu un atelier d’évaluation pour le projet HELP à Port-au-Prince. Les résultats jusqu’à présent sont impressionnants. Le taux de placement pour les diplômés du programme de bourse HELP est de 98 % vs. 50 % en Haïti en général, avec un salaire annuel de 15 000 $ vs. 810 $ en moyenne. Le taux d’obtention du diplôme est de 84 % pour les étudiants de HELP vs. 40 % pour la population étudiante, et, par-dessus tout, 90 % des diplômés de HELP travaillent en Haïti et contribuent activement et efficacement à renverser la fuite dramatique des cerveaux. Une des raisons expliquant le taux de placement si élevé est le programme de formation et de stage offert aux étudiants participants.
Un effet de ricochet
Malgré les débats autour du coût, la valeur (incluant à travers les retours sociaux et économiques) d’un diplôme universitaire n’est pas contestée. Selon le New York Times, ceci est parce que « l’éducation exerce une sorte d’effet multiplicateur ; elle transforme non seulement la vie des personnes éduquées, mais aussi celle de ceux autour d’eux, changeant des générations d’Haïtiens. Les travailleurs avec plus d’éducation sont plus productifs, ce qui rend les compagnies plus profitables et l’économie croît plus vite de manière générale : les opportunités capturées par les jeunes finissants leur permettent d’aider un petit frère ou une petite sœur aller à l’université, ou de soutenir d’autres membres de la famille qui en ont besoin. Il y a aussi plusieurs bénéfices non économiques importants. Les populations éduquées ont tendance à être en meilleure santé, plus stables et plus engagées dans les institutions civiques et dans les débats démocratiques. »
Transmettre au suivant
Comment s’assurer que les résultats seront durables ? KOREM (Kontribisyon Regilye pou Edikasyon kap Miltiplye) est une initiative introduite à travers un don de la BID en 2011, à travers laquelle les récipients de bourse HELP s’engagent légalement et moralement à contribuer 15 % de leur salaire à HELP durant les premiers 9 ans de leur carrière. Cet arrangement aide à étendre les bénéfices de l’enseignement universitaire aux autres étudiants. Les contributions de KOREM devraient satisfaire un tiers des coûts de la bourse. Pour les deux tiers restants, le programme dépend des investissements sociaux en Haïti ou ailleurs pour continuer à soutenir HELP.
Il est essentiel pour le pays de créer une base solide d’individus éduqués dédiés à reconstruire et développer Haïti. Vos idées et vos suggestions sont les bienvenues alors que nous continuons notre travail !
Pour en savoir plus sur le programme HELP, visualisez cette vidéo.